Concrètement, tous les secteurs sont concernés par l’éco-conception. L’industrie textile est encore plus impactée par ces processus et aujourd’hui, avec l’interdiction légale de détruire les invendus, repenser la fabrication et la fin de vie des produits est nécessaire. En effet, si on réfléchit à l’impact du produit et à sa fin de vie au moment même de sa conception, alors on peut déjà réfléchir à la manière dont on le fabrique.
Aujourd’hui, lorsque l’on donne nos vêtements usagés ou en fin de vie, une étude démontre que seulement 1% est recyclé en vêtements neufs ! Pour le reste, c’était jusque-là la destruction. De plus, si l’on prend l’exemple de ReFashion, la grande majorité des vêtements récupérés partent à l’étranger. Bien que la tendance soit à la seconde main, il y a encore des progrès à faire.
La révolution industrielle du XVIIIe siècle se poursuit encore aujourd’hui dans nombre de secteurs. Plus flagrant encore, les bio-procédés font partie intégrante de l’industrie textile. Pour résoudre la difficulté d’obtenir des matières premières naturelles, les tissus dérivés sont aujourd’hui monnaie courante et les nouvelles technologies se sont intégrées à la fabrication pour donner des produits intelligents, connectés ou encore pro-actifs. On peut donc trouver des tissus régulant le rythme cardiaque, la transpiration, assurant une posture, imperméables, etc. L’une des dernières révolutions du secteur est les bioprocédés avec trois facteurs clés : le traitement biologique des déchets générés, le traitement des tissus par enzymes et les dispositifs biologiques.
Enfin, il est nécessaire de ne plus penser la fabrication à la chaîne, mais à la pièce.
C’est là qu’intervient le digital.